L'école

Publié le par Annick

Dans la moitié d’avril, gamin redessine le jour.

Il chantonne ses rêves à cloche-pied, et ramasse le monde sur le chemin de l’école. Bouts de bois, papiers et ficelles, les collections éphémères réinventent le trajet.

Au milieu du printemps, gamin redessine la cour. Ses doigts font rouler les cailloux dans ses poches, des cailloux ronds qui s’amusent des angles. Ses doigts sont en gomme sur les murs de l’école.

C’est la course-poursuite dans les histoires qui s’inventent. Les bagarres sont inévitables, il y a trop de héros dans trop peu d’espace !

Dans le cœur d’un cahier, gamin redessine le temps.

Gestes écorchés dans la tête, il entre dans la classe. Il se perd entre le silence et l’encre sur des divisions qui ne divisent que ses envies. Heureusement, l’histoire écrit des histoires et la géographie des voyages.

Ses curiosités oublient la conjugaison et les livres, elles oublient le professeur.

Son cœur de môme ne garde que le trait d’un rire et des mots qui n’ont rien à faire avec savoir.

Du bout de ses idées, gamin redessine le monde.

Il agite l’imaginaire, bouscule son ennui. Il fait trop de bruits dans les leçons qui chuchotent.

Gamin sera encore puni. La sonnerie ouvre les portes de l’école. Gamin rentre chez lui, un sourire dans les yeux, ses dessins froissés dans le fond du cartable. Demain il aura encore des crayons dans sa trousse et toujours des impatiences à croquer.

 

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